J+87-88 / Une nuit aéroportée

P1020456Dernières heures sur le continent, 35° avec un taux d’humidité à peine supportable, sacs à dos sur les genoux, coincé sur les fauteuils d’un dala-dala qui fonce vers l’aéroport international de Dar-Es-Salaam. D’ici après demain nous mettrons pied sur l’île de beauté de l’hémisphère sud : Madagasdcar. Laetitia commence à être impatiente de découvrir sa rivale du sud, et de se rendre compte si Madagascar peut rivaliser avec sa Corse natale, cela est sans doute possible car une partie de la famille Guerini a déjà investit dans les casinos et les grands hôtels malgaches, et c’est sans compter tous ces corses qui ont choisit de prendre le maquis gash pour se lancer dans la production de charcuterie. Un autre point commun entre ces deux îles c’est le sanglier…

Une fois les deux fouilles effectuées et après avoir patienté gentiment dans le hall, les portes s’ouvrent et nous pouvons embarquer. Un vol sans difficulté, bref rien à raconter. Nous atterrissons trois heures plus tard à Johannesburg, changement d’ambiance radical. Un aéroport immense, une infrastructure très occidentale, un parc automobile récent. Tous les produits de consommation sont victimes du suremballage. La nuit va bientôt tomber, notre avion pour Antananarivo décolle demain matin très tôt. Les seuls hôtels proches de l’aéroport sont hors catégorie pour notre budget et l’aéroport est loin de la ville qui est immense ; nous décidons de dormir dans l’aéroport. Première partie de soirée dans le bar fumeur autour d’une pizza et de soda made in Coca-Cola en regardant les employés de l’aéroport enchaîner les parties de billards avec une dextérité à peine croyable, pas plus de 10 minutes par partie. 10 heures, le bar ferme, nous voilà dans le hall principal à déambuler à la recherche du lieu propice pour passer la nuit. Petit à petit les lieux se vident, nous finissons par poser nos sacs dans le « Bay View » seul endroit où nous avons trouvé de la moquette. Seul inconvénient le bruit infernal que de la climatisation et les gens qui passent encore par là pour admirer les derniers avions atterrir en attendant sans doute que leurs familles débarquent. Nous nous endormons et profitons de ce sommeil très peu reposant avant d’être réveillés à peine quelques heures plus tard par l’équipe de nettoyage. Nous sommeillons encore un peu avant de prendre la direction des toilettes de la mosquée pour faire nos ablutions buccales. Après cette toilette des plus sommaires nous sommes maintenant en pleine forme pour attaquer la deuxième partie de notre vol pour Madagascar.

A peine arrivés à l’enregistrement, un malgache nous aborde et nous demande si on ne pourrait pas charger trois valises pour lui, car sa soeur n’a pas pu les prendre hier à cause de l’excédant de bagages. Pas encore très réveillés nous acceptons. Déjà l’embrouille commence, nous nous retrouvons avec trois étiquettes à notre nom, alors que nous n’avons que deux bagages. Laetitia n’aime pas ça ; mais le gars de l’enregistrement nous dit qu’il n’y a pas de problème qu’ils font ça souvent. Rassurés nous allons régler deux trois affaires, mais le doute persiste ; nous nous allons discuter avec le responsable de la compagnie qui immédiatement se rend auprès de la personne qui a enregistré les bagages ; il se fait passer un sérieux savon et part immédiatement remonter nos affaires. Trois quart d’heure plus tard les sacs sont de retour. Roberto le malgache n’a pas perdu son sourire et nous assure qu’il n’y a pas de problème qu’il trouvera quelqu’un d’autre. En remettant nos bagages sur le tapis roulant nous constatons tout de même que les étiquettes de nos sacs n’étaient pas à notre nom. Après un rapide petit déjeuner nous passons les sas anti-terroristes de l’aéroport puis abordons la zone de Duty-Free qui s’étend sur plusieurs centaines de mètres. De là nous rejoignons le bus qui nous amènera à l’avion. Nous faisons connaissance avec un jeune couple d’expatriés, Maya et Michael, qui bossent en Afrique du Sud. Une fois installés à nos places, nous attendons le départ et faisons connaissance avec Mathieu, autre français arrivant d’Australie. Dehors la pluie commence à tomber de plus en plus fort ; c’est avec une heure de retard nous décollons et petit à petit nous nous détachons du continent africain qui s’amenuise peu à peu avant de disparaître complètement sous les nuages. Nous voilà au cœur des cieux, parmi les nuages baignés de soleil…quelques heures plus tard nous replongeons. Par le hublot se découvre la grande île de Madagascar, une terre rouge parsemée de petites taches d’un vert très tendre – les plantations de riz -, traversée par des fleuves ocres jaune.

Nouveau changement de décor quand nous atterrissons à l’aéroport de Tananarive, beaucoup plus petit, pour ceux qui le connaisse, il ressemble à celui d’Ajaccio. Nous passons rapidement les formalités douanières et récupérons nos bagages. Nous partageons le taxi avec Maya et Michael pour rejoindre le centre ville et découvrir la ville aux 18 collines et ses petites maisons de briques.

Laetitia et Stan

7 réflexions au sujet de « J+87-88 / Une nuit aéroportée »

  1. Anonyme

    « Mada » comme disent les initiés, voila une bien belle île à decouvrir dans « les nouvelles aventures de Laetitia et Stan » (ca ferait presque un titre kitch de bouquin).Quoi qu’il en soit, je vous souhaite à tous les deux une tres bonne année et la santé pour finir votre periple.BisesYann, membre de la E5 crew !

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  2. Laurent

    Si vous montez visiter le palais de la Reine sur la colline (celui qui a brule), il y a un petit restau au coin en descendant qui vaut le detour (mais je me rappelle pas le nom). Et aussi la Boussole, pas donne mais vaut le detour, ,21 rue Dr Villette – Isoraka. Essayez les vins malgaches, certains sont pas mal du tout, et surtout le steak de zebu, incomparable!!!

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  3. Anonyme

    SalutMalheureusement rentrés à Joburg pour bosser… Nous gardons de très bons souvenirs de Mada dont une petite soirée Karaoké avec deux français qui faisaient le tour du monde du café… On se voit le 20 janvier pour une nuit sud africaine un peu plus confortable que la premiere…A+Maya et Michael

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  4. marion

    salut les mzungus,bien le bonsoir et des baisers de bonne année et du bon anniversaire de stan sous le soleil et sur la moquette d’aéroport…j’ai montré la photo de toi en kalachnikov aux vaches du pré mais elles sont parties dans le champ du voisin. tu leur as fait peur, c’est malin. à qui veux tu que je cause maintenant!non, tu fais chier quoi. bon baiser à la dik-dik qui t’accompagne…..

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